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Le masculin l’a-t-il toujours emporté sur le féminin ?
Posted by Membre Inconnu on 23/08/2025 à 17:15Par Jeanne Sorin, février 2024
La règle de grammaire « le masculin l’emporte sur le féminin » ne date que du 17ème siècle. Difficile à croire, et pourtant. Avant cette époque, on utilisait les accords de proximité et de majorité, et les noms de métiers exercés par des femmes étaient tous féminisés. On parlait de poétesse ou encore de peintresse.
La langue française avant le 17ème siècle
Des documents datant du 13ème siècle, prouvent que des femmes travaillaient hors du foyer depuis longtemps et que leurs métiers étaient nommés au féminin. Cette découverte m’a beaucoup surprise, croyant que les femmes avaient toujours souffert de la domination masculine dans la langue française.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le masculin ne l’a donc pas toujours emporté. Cela ne signifie pas pour autant que les femmes étaient traitées de manière égale aux hommes. Sous Napoléon, les femmes devaient prendre le nom et le prénom de leur mari. Par exemple, on disait « madame Pierre Dufour ». Avec un tel nom, on peut se demander, comment une femme existe-t-elle par et pour elle-même ?
Comment s’est imposée la règle du « masculin l’emporte sur le féminin » ?
Au 17ème siècle et plus particulièrement en 1635, la langue française atteint un statut de prestige, notamment avec la création de la fameuse Académie française. À cette époque, c’est Richelieu qui est chargé de mettre en place cette institution de régulation de la langue. L’assemblée de l’Académie française, composée d’hommes nobles ayant servi le royaume, décide que le masculin doit l’emporter sur le féminin dans la langue, puisque l’homme est plus noble que la femme : « Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin, à cause de la supériorité du mâle sur la femelle » (Beauzée, Grammaire générale, 1767).
À l’époque, il s’agit d’une décision politique visant à invisibiliser les femmes de pouvoir. Le refus de voir les femmes agir sur le même terrain qu’eux, les amène à masculiniser la langue et notamment les noms de métier : « Il faut dire cette femme est poète, est philosophe, est médecin, est auteur, est peintre ; et non poétesse, philosophesse, médecine, autrice, peintresse, etc.», écrit Andry de Boisregard (Réflexions sur l’usage présent de la langue françoise, 1689).
C’est seulement plus tard qu’on tente d’expliquer cette règle, en disant que le masculin générique fait le neutre. (HAHA)
Les conséquences néfastes de la masculinisation de la langue française.Notre cerveau associe le masculin générique à des représentations masculines. Son utilisation influence donc nos représentations mentales, et participe par conséquent à invisibiliser les femmes dans la langue et dans la société.
Grammaticalement, cette règle est inutile et cause des dommages. « Cette règle incrustée dans la tête des enfants y installe un message politique sans doute tout aussi nocif que les stéréotypes de sexe », écrit Eliane Viennot.
Comment s’exprimaient les gens avant d’utiliser le masculin générique ?
Avant l’utilisation du masculin générique soit du « masculin qui l’emporte », on féminisait les noms de métiers, et on adoptait l’accord de majorité et celui de proximité.
L’accord de majorité se réfère à l’accord grammatical basé sur le genre qui était le plus représenté. Exemple d’accord de majorité : s’il y avait 10 femmes et 2 hommes dans un groupe, on pouvait aisément dire « Elles étaient présentes ».
L’accord de proximité signifie que l’on accordait avec le substantif le plus proche. La règle d’accord en genre et en nombre avec le substantif le plus proche (règle de proximité), était utilisée par tout le monde jusqu’au 17ème siècle et restait en usage courant jusqu’à la Révolution. Exemple d’accord de proximité : « Le client et la cliente présente » ou encore « Les hommes et les femmes intelligentes ».
Qui régule la langue aujourd’hui ?On peut se demander si en réadoptant ces accords ou en féminisant des noms de métiers, nous ne risquerions pas de faire des erreurs. Notamment parce que notre correcteur automatique nous reprend systématiquement. La question à se poser est donc la suivante : qui régule la langue ? Les dictionnaires ont-ils un rôle de régulation de la langue ? Est-ce l’Académie française ou alors, est-ce l’usage qui régule la langue ? Eh bien, c’est l’usage qui régule la langue. Nous avons donc toutes et tous le pouvoir de faire évoluer la langue française, pour la rendre représentative de celleux qui l’utilisent.
Conclusion
Le langage inclusif n’est pas une lubie féministe contemporaine. Avant le 17ème siècle, il se pratiquait naturellement. Aujourd’hui, la langue inclusive a seulement pour but de contourner la règle injuste du masculin qui l’emporte. Utiliser le langage inclusif, c’est politique et cela signifie, participer à rendre le monde plus égalitaire.
Source :
https://jeannesorin.com/le-masculin-lemporte-t-il-sur-le-feminin-depuis-toujours/
jeannesorin.com
Le masculin l'a-t-il toujours emporté sur le féminin ? - jeannesorin.com
La règle « le masculin l’emporte sur le féminin » ne date que du 17ème siècle. Avant sa mise en place, on utilisait l’accord de proximité
Redrose répondu Il y a 1 mois, 1 semaine 7 Membres · 40 Réponses -
40 Réponses
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Membre Inconnu
Usager supprimé23/08/2025 à 17:28Cet article s’inspire entre autres des travaux historiques et scientifiques d’Eliane Vienot.
Qualifier un courant de pensée parfaitement etayé d’hystérique est une insulte masculiniste et misogyne qui exprime surtout une grande vacuité…
https://www.elianeviennot.fr/index.html
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ce « combat » n’est absolument pas le mien
j’aurai aimé que tu répondes sur ma précédente intervention qui n’avait absolument rien de vide, l’insulte n’a à mon sens pas non plus la place sur un site comme celui-ci.
cependant, je n’ai peut être pas été assez « directe »
quand j’échange avec quelqu’un, j’aime savoir qui il/elle est et savoir ce qu’il y a derrière !
je me permets donc quelques questions :
crois-tu qu’écraser un genre est une solution?
crois-tu que cibler Farf en exigeant un langage qui n’était pas le sien est « adapté »
ne crois-tu pas justement que ces « exigences » vont desservir ton combat?
perso, je me contre fiche de cette règle d’orthographe, je l’applique pour une meilleure compréhension des lecteurs (que ce soit sur un plan personnel ou professionnel) et à dire vrai, je pense qu’il y a des combats à mener bien plus grands
je pense aussi que tes mini-agressions desservent complètement ta cause, je m’explique :
les interventions que je qualifie d’ultra-féministes m’ulcèrent au plus haut point. Tous comme les interventions de celles que j’appelle les ultra-trans (il faut parler comme ci, comme ça, penser ci ou cela), et tous les ultras de tous poils (comme en politique de droite ou de gauche). Ces interventions ne font que braquer les gens, y compris celles et ceux qui sont déjà acquis à la « cause », et les amène alors à les « mettre de coté » et ne pas remettre 100 balles dans le jukebox en intervenant.
A titre d’exemple, avec celles que j’appelle les ultra-trans (je n’ai observé que de femmes), si tu argumentes, elles vont crier à la transphobie…
comme toi tu interviens en me décrivant comme masculiniste et misogyne avec à mon sens une pointe de condescendance
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Cette réponse a été modifiée Il y a 1 mois, 2 semaines par
Lafrite.
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Cette réponse a été modifiée Il y a 1 mois, 2 semaines par
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Merci pour cet article fort intéressant 😊
Je reprends ta conclusion : « Utiliser le langage inclusif, c’est politique et cela signifie, participer à rendre le monde plus égalitaire. »
Un monde plus égalitaire en effet, où aucun des deux genres ne prime sur l’autre..
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Membre Inconnu
Usager supprimé23/08/2025 à 22:19Pour ces raisons, l’accord de majorité me semble le plus équitable. S’il y a une majorité d’hommes, on dit « ils », s’il y a une majorité de femmes, on dit « elles ». Donc, sur ce site où les femmes sont majoritaires à cette heure, je maintiens le « elles ».
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Grosse claque au patriarcat de sa mère! J’adore !!!! Moi tout’ façon j’ ai mon propre langage 😝 et le féminin y a une toute graaaaande place😍🥰
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Cette réponse a été modifiée Il y a 1 mois, 2 semaines par
PtiVortexEnMouss.
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Cette réponse a été modifiée Il y a 1 mois, 2 semaines par
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Je te remercie @inframince pour ton post fort intéressant et très riche, je n’avais pas connaissance de cette histoire de notre langue si riche (trop pour moi en vrai 😝)
Pour moi, le français est une langue vivante qui continuera d’évoluer avec les mœurs et les coutumes de l’époque, de la société. Je me demande qui de la poule ou de l’oeuf est arrivé en premier et qui influence quoi réellement ? Le patriarcat ou la langue ou c’est un va et vient???
Je suis assez d’accord avec l’usage puisque c’est une réalité, mais que mettons nous derrière ?
Je pense que l’éducation a un rôle important à jouer. Apprendre à nos enfants l’Histoire , l’évolution et les mécanismes du français est, à mon sens hein, une bien meilleure approche que de vouloir imposer des changements de manière autoritaire.
Ca me fait penser à l’écologie. On sait tous que le problème est là et qu’il faut agir, mais d’un côté, le changement ne peut se faire que si chacun.e y adhère de son plein gré, et non sous la contrainte parce qu’on ne peut pas adopter du jour au lendemain les mêmes pratiques partout , les territoires sont différents , les infrastructures sont différentes etc…. Pour moi, imposer des choses ne peut avoir qu’un effet inverse et créée une sorte de résistance, pour différentes raisons qui appartiennent à chacun.e selon les situations.
La langue, comme la société, ce n’est ni blanc , ni noir .
Pour moi et c’est ma vision des choses , l’évolution doit se faire « naturellement » par l’adoption de nouveaux mots ( et on le voit dans le dico qui chaque année intègre certains mots via l’usage justement), mettre de la compréhension d’où l’,importance d’expliquer ce genre de chose à l’école et aussi expliquer pourquoi le français est une chose si sacrée en France. Et l’adhésion viendra naturellement.
Apprenons à nos enfants à réfléchir par eux même, à se poser des questions sur tout et sur rien, parce qu’ils resteront les premiers vrais moteurs de ces changements mais on ne peut pas moudre du grain, sans grains.
En ce qui concerne le site et là je mets ma casquette d’admin , chacun.e est libre de s’exprimer comme iel le souhaite, tout comme toi @inframince et qui sait, tu feras peut être de nous des adepte 😁, j’ai l’impression qu’à force de lire ou d’entendre on finit par s’aculturer aussi.
Mais au fond ce qui est important c’est d’exprimer son avis , ses expériences, ses envies etc… Peu importe la forme que ça prend, la bonne orthographe, la bonne dose d’inclusivité … Personne ne fait tout bien, mais on fait du mieux qu’on peut, la langue est d’abord un outils de communication pour se comprendre, elle est aussi créatrice de lien , c’est aussi tout ça qu’il faut prendre en compte. Derrière les mots, il y a tellement de choses, des histoires, des émotions, des vies, l’écriture ne doit pas être le frein de son expression.
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Confronter 2 points de vue différents permet d’enrichir un débat, à condition que cela reste dans le respect de la charte de Mix&Meet, c’est-à-dire dans le respect de l’autre.
Je vous fais confiance pour éviter les noms d’oiseaux et autres superlatifs blessants..
Du love sur vous 🌹
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Membre Inconnu
Usager supprimé24/08/2025 à 16:52La règle qui veut que le masculin l’emporte en toutes circonstances vise à écraser les femmes. J’ai fourni un argumentaire basé sur des recherches scientifiques et historiques. Merci de les lire, hein. Proposer de pratiquer un accord majoritaire vise à instaurer l’équité dans le langage et non à écraser les hommes. C’est simple : si les hommes sont majoritaires, on dit « ils ». Si les femmes sont majoritaires, on dit « elles ». 50/50 c’est équitable. Il n’y a rien de misandre dans ma proposition. Je prône un féminisme qui a pour but l’égalité homme/femme.
@Redrose
Les interventions de LaFrite
à mon égard sont agressives et outrancières. C’est elle qui m’a insultée en premier en me comparant à une hystérique. Je lui ai donc rendu la monnaie de sa pièce. Hystérique : insulte préférée des misogynes et des masculinistes. 50/50.Concernant Farf : elle est assez grande pour penser par elle-même et me dire si mon intervention était inopportune. Je n’ai fait qu’exprimer une opinion et une conviction. De toutes façons, @farf fera comme elle voudra concernant l’inclusivité, elle aura toujours mon estime.
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Tu te plantes complètement
Je ne t’ai jamais traitée d’hystérique
Relis la phrase
Je parlais de la nana non binaire et de ses interventions
Et encore une fois, tu fuis la discussion
Ton écran de fumée ne fonctionne pas avec moi
Les gens ne sont pas tous les cretins que tu sembles croire.
J’ai lu ce que tu as envoyé et je n’adhère pas du tout, c’est mon droit le plus stricte.
Je ne suis pas d’accord avec toi donc tu en arrives à la conclusion que mes propos sont vides, donc que je suis carrément conne
Je ne suis pas d’accord avec toi donc tu conclues que je suis misogyne
C’est quoi ce raisonnement ?
Tu n’acceptes aucun échange
Tu ne réponds à aucune question
Tu te victimises
Mais tu te trompes de cible
Crois tu que c’est en agressant que tu réussiras à convaincre celles et ceux qui ne se ralient pas à ta cause?
Tu provoques tout le contraire par tes interventions, c’est complètement contre productif.
Maintenant j’aimerais que tu répondes à mes questîons.
C’est le principe même d’un débat
je veux savoir ce que tu penses vraiment, pas que tu te réfugies derrière un article
Mes questions sont bien plus profondes que cela
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Cette réponse a été modifiée Il y a 1 mois, 2 semaines par
Lafrite.
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Cette réponse a été modifiée Il y a 1 mois, 2 semaines par
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Membre Inconnu
Usager supprimé24/08/2025 à 22:03Rassure-toi, je t’ai bien lue. Me comparer à une hystérique est misogyne.
Je constate que tu n’as aucun contre-argument étayé à opposer au point de vue que j’ai exprimé, plaidant pour l’équité grammaticale. En quoi n ‘es-tu pas d’accord avec l’article cité ? Quelles sont tes positions ? Pourquoi le masculin doit-il toujours l’emporter ? Au nom de quoi ? Quelles sont tes références scientifiques ? Voilà des questions auxquelles tu pourrais répondre pour faire avancer la discussion. Au lieu de cela tu ne fais que m’invectiver. Toi-même tu utilises un « écran de fumée » pour éviter le débat et tu te réfugies derrière des attaques personnelles visant ma personne. Je trouve cet échange indigne et à moins que tu ne te mettes à vraiment argumenter, je ne te répondrai plus. J’ai autre chose à faire de mon temps.
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Hello les Mix’heureux. ses !
Voyez, j’ai trouvé ce petit compromis depuis quelques jours 😌
Cela ne me prend aucune énergie de m’adapter, sur ce coup. Mais, plutôt que de favoriser le féminin, bien qu’effectivement à l’heure actuelle nous soyons plus nombreuses, en aucun cas je ne souhaite « effacer » (d’une certaine façon) le genre masculin, et/ou des personnes qui ne se retrouveraient ni dans l’un ni dans l’autre. Je trouve, cela-dit et d’une manière générale l’écriture inclusive assez fastidieuse et inélégante. Peut-être le manque d’habitude, je ne sais pas !
Infra et LaFrite, pour vous lire depuis maintenant un moment, je vous sais toutes deux intègres, constantes, droites dans vos bottes, et je vous apprécie pour ces raisons. Infra je n’ai nullement été surprise par ta remarque, et ne me suis pas sentie ciblée personnellement, connaissant tes convictions. Et d’un autre côté j’entends aussi LaFrite.
Infra merci pour le partage de cet article, très intéressant comme l’ont déjà dit d’autres intervenantes. J’ai tout de même envie de rebondir sur un passage, où il est question de l’évolution de la langue par l’usage vs l’académie française. Actuellement, j’ai vérifié, cette académie est encore très majoritairement masculine, et très très très conservatrice. Du côté des femmes en faisant partie, ce n’est pas davantage progressiste. Bref ça sent le rance. Et il s’avère que ce sont ces personnes qui établissent les règles. S’il est vrai que le langage, parlé et écrit, est impactant, je suis davantage décontenancée, finalement, par les messages véhiculés par l’éducation nationale par exemple, dans la formulation desdites règles.
L’accord majoritaire est, il est vrai, plus juste. Mais il ne l’est pas complètement pour autant, à mon sens.
Pour ne pas faire trop trop long, tant que le patriarcat sera l’évidence, ou pire encore, ignoré (dans le sens de l’ignorance obscure), je ne crois pas à une quelconque avancée qui serait favorable aux femmes. La domination masculine se situe à tant de niveaux….
Pour ma part, et dans une société idéale, je me foutrais éperdument d’employer le elles plutôt que le ils quel que soit le nombre.
Je vais m’arrêter là pour l’instant, et profiter de la présence de mes p’tits farfs.
Du love sur vous, surtout 💙
Et, que cet endroit reste serein 😌
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Membre Inconnu
Usager supprimé24/08/2025 à 22:34Merci pour ton intervention apaisante. Je te rejoins sur plusieurs points. Et sur la conclusion : moi aussi dans une société idéale, ces questions grammaticales me seraient indifférentes. Mais voilà, il se trouve que le langage manifeste la domination masculine, efface les représentations du féminin et invisibilise tout le genre (comme la novlangue imaginée par le système totalitaire orwellien). Quand on prive des êtres humains de représentations de soi, c’est leur être même que l’on anéantit. L’effacement des noms de profession au 17e siècle en est un exemple. Si on ne peut plus nommer les doctoresses c’est aussi que les professions médicales deviennent interdites aux femmes. Les sages-femmes et celles qui pratiquent la médecine de façon clandestine seront jugées pour sorcellerie, torturées, et brûlées sur le bûcher.
La Sorcière est une invention masculiniste pour oblitérer la « doctoresse » c’est à dire les compétences féminines en matière médicale qui etaient fort étendues ; voir à ce sujet l’excellent livre de Mona Chollet.
C’est pourquoi ces questions de langage sont pour moi de la plus haute importance. Car le langage est au cœur de la vie même. 😉
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Je te reçois 5/5 😘
Je pense néanmoins qu’il est nécessaire de commencer par le commencement. La déconstruction d’un édifice doit s’effectuer jusqu’à ses fondations C’est certes une image.
Les enjeux du langage, et l’évolution que nous souhaiterions idéalement voir, me semblent difficilement compréhensible pour une large proportion de la population, sans conscience réelle de ce dans quoi nous baignons dans notre société patriarcale, et de ce que chaque chose revêt, pour ainsi dire.
Le chantier est colossal.
Je vois les choses comme une grande pyramide.
A mon sens c’est d’abord le capitalisme qu’il faudrait démolir, et dont il faudrait faire la démonstration de son aspect délétère, qui fait des femmes les grandes perdantes. Le sommet de la pyramide. Pour ensuite retirer les autres pierres. Et ainsi de suite.
Attaquer par les fondations, c’est prendre le risque de tout se prendre sur le coin du nez, et de ne rien comprendre.
C’est pareil pour ce dont on parle.
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Membre Inconnu
Usager supprimé25/08/2025 à 17:29Je suis d’accord avec toi Farf sur le fait qu’il faille aussi vaincre le capitalisme. Mais on peut attaquer le problème par tous les côtés à la fois. Ça s’appelle la convergence des luttes.
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Je n’avais pas vu ta réponse 🙂
Je suis totalement d’accord.
Toutefois, cette convergence ne peut avoir de sens que si tous les tenants et les aboutissants sont compris. Cela passe nécessairement, et selon moi, par la connaissance, la conscience, la compréhension des enjeux, le pourquoi, l’Histoire, comment les événements s’imbriquent, etc.
Prise seule, sans cette éducation et la compréhension qui va avec, la volonté de voir évoluer l’écriture et langage peut difficilement être perçue en tant que lutte, pour une grande proportion de personnes.
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Membre Inconnu
Usager supprimé26/08/2025 à 12:06Tout à fait. Il y a des profs d’EMC (éducation morale et civique) qui abordent la question en classe.
Je trouve que ces idées progressent dans la société. Il manque une volonté politique de la part des dirigeant.e.s.
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Bon… on va toutes + caneton jouer à mon jeu musical et rigoler …. non?… moi ces histoires rigides de comment il faut parler ça m’épuise aussi… toute façon on va etre envahit bientôt par des zombies et on va devoir survivre et on sera tous égaux pour pas se faire bouffer donc… rire c’est mieux😝 ( et apprendre comment utiliser une fourchette comme arme aussi ! 🤣)
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petite vortex, je te suis souvent mais pas là
Je n’ai jamais laissé personne m’insulter et je préfère ne pas tourner à la dérision cette conversation 😉
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dans cet échange, tu ramènes tout au langage inclusif (que tu considères comme un combat politique), et j’essaie d’élargir le débat.
Ça crée un dialogue de sourds.
je vais essayer de déplacer la discussion sur le fond linguistique et éviter de rentrer dans ton jugement à mon égard, tu ne me connais pas, tes suputations sont complètement à coté de la plaque, la lutte contre les discriminations étant une petite partie de mon métier, mon engagement militant est un autre argument,
une question me vient à l’esprit avant de développer,
dans ta grande bonté, tu autorises farf à utiliser les accords de verbe qu’elle souhaite, considèreras-tu farf aussi comme misogyne si elle continue à écrire comme elle le faisait?
bref
1- ma position persnnelle
je n’ai rien contre l’évolution de la langue, mais que pour moi l’imposition d’un usage personnel ou militant dans un cadre collectif pose problème. C’est ton choix, mais je n’adhères pas à l’idée de le considérer comme obligatoire. je préfère suivre la règle académique actuelle, non par militantisme, mais pour la clarté de la communication. Je ne m’oppose pas à ce que d’autres utilisent des accords inclusifs, mais je n’accepte pas qu’on m’impose une règle qui n’a pas de caractère officiel
2- ma pseudo absence d’arguments
2-1 : la position officielle : l’Académie française (et le Conseil d’État en 2017) a rejeté l’écriture inclusive, au nom de la clarté et de l’unité de la langue.
2-2 : la logique grammaticale : le masculin n’est pas un « genre » au sens biologique, mais une forme grammaticale neutre héritée du latin. C’est une convention, pas une volonté d’écraser.
2-3 : la dimension pratique : multiplier les accords ou imposer des règles alternatives complexifie l’enseignement et la compréhension (scolaire, juridique, administratif).
Je ne considère pas que le masculin grammatical ‘écrase’ le féminin, mais plutôt qu’il sert de forme neutre. Cette convention peut être critiquée, mais elle garantit une stabilité et une lisibilité de la langue. Les institutions officielles (Académie française, Conseil d’État) se sont déjà prononcées contre l’écriture inclusive, non par refus d’égalité, mais pour préserver la cohérence et l’accessibilité de la langue
3- revenons à la question centrale
Tu dis que ton objectif est l’équité. Mais en pratique, ta proposition revient à imposer un usage non reconnu à tous les participants d’un forum. Est-ce vraiment équitable pour ceux qui n’y adhèrent pas ? »
4- j’ouvre mes chakras (ah ah ah)
Tu m’as qualifié de misogyne, mais je te demande de juger mes arguments et non ma personne. Je ne cherche pas à écraser qui que ce soit, seulement à défendre l’idée que la langue doit rester claire, stable et partagée.
Par ailleurs, quelque soit le sujet, je suis pour la diversité, je prône l’équité. je l’ai toujours fait, et en élargissant, j’ai toujours combattu les ultras, quelque soit le domaine (politique, sport, travail….etc), en défendant si besoin les personnes opprimées avec des moyens légaux… Quelque soit le domaine, les ultras sont envahis pas la haine del’autre.
Si tu pouvais sortir du terrain de la psychologie (ou tu tapes complètement à coté) et du militantisme et rester sur le terrain linguistique
Su béto tu faisais pareil, tu es militante, toujours sur le même registre, et ne répond pas aux questions directes. Ça peut donner le sentiment d’un monologue militant plutôt qu’un échange.
Pour résumer :
Tu dis que la règle du masculin vise à « écraser » les femmes, or je ne partage pas cette interprétation. Pour moi, il s’agit d’une convention grammaticale héritée du latin, où le masculin sert de forme neutre. On peut critiquer cette convention, mais elle a au moins l’avantage d’assurer la clarté et la stabilité de la langue.
Pour ma part, je choisis donc d’appliquer la règle en usage, tout simplement pour garantir une compréhension commune. Cela ne m’empêche pas de respecter que d’autres fassent autrement, tant que ce n’est pas imposé à tout le monde et que cela reste équitable…..
Là où je suis en désaccord avec toi, c’est quand tu présentes ta vision comme la seule « juste » et que tu ignores les questions que je pose. J’aimerais que tu réagisses précisément sur ce point :
crois-tu vraiment qu’imposer un usage qui n’est pas partagé ni reconnu est une solution durable ?
crois-tu vraiment qu’imposer un usage qui n’est pas partagé ni reconnu est une solution durable ?
crois-tu que cibler une personne en lui reprochant de ne pas employer ton langage est une manière constructive de convaincre ?
ne penses-tu pas que des interventions trop militantes finissent par braquer, même des gens ouverts au dialogue ? (je ne te parle donc pas des masculinistes et des misogynes…)
Tu attends que je justifie mes positions, ce que je viens de faire. J’aimerais donc, en retour, que tu répondes aussi aux miennes. C’est le principe d’un échange équilibré.
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Je vais parler factuellement parce que le fond du sujet est super intéressant et je pense que vous avez créé 2 sujets distincts :
Faut il imposer nos convictions qui nous paraissent juste aux autres et si oui , comment et pourquoi?
Et ça peut être un vrai débat, puisque chacun.e pense différemment
Et l’aspect psycholinguistique et sociolinguistique de notre langue sur la perception. Je suis en train de rechercher et je vous dirai ce que j’ai trouvé, mais factuellement dans la masse que j’ai pu lire , il semblerait que notre cerveau ne soit pas apte à être complètement neutre avec la règle du masculin qui l’emporte et qu’il y a un impact sur les représentations. Je regarde et je veux comparer avec les autres langues.
Même appris que notre langue influence notre perception du temps. J’y reviendrai.
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Membre Inconnu
Usager supprimé25/08/2025 à 17:36@phoenix73 « il semblerait que notre cerveau ne soit pas apte à être complètement neutre avec la règle du masculin qui l’emporte et qu’il y a un impact sur les représentations »
Oui, c’est aussi mon avis.
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Membre Inconnu
Usager supprimé25/08/2025 à 17:22<div>@Lafrite </div>
Encore une fois, je n’ai employé le mot misogyne qu’en réaction au mot hystérique qui est une insulte préférée des misogynes. C’était la monnaie de ta pièce agressive. Cesse de remettre ça sur le tapis. Biensûr, je ne considère pas qu’une personne qui utilise un langage non-inclusif est misogyne d’où mon propos sur Farf. Mais arrêtons de la mêler à nos échanges, si tu veux bien.
Ensuite, tu ne sais rien de mon jugement à ton égard. Je n’ai rien supposé du tout quant à ta vie personnelle. Je sais juste quel métier tu fais, et c’est tout à ton honneur. Tu ne cesses de me prêter des pensées qui ne sont pas les miennes. Les mots « conne » et « crétin » ne sont pas de mon fait. Tu m’agresses et tu te livres à une interprétation paranoïaque des échanges. C’est super pénible. Je te prie donc d’arrêter.
Le vrai sujet est le débat linguistique. Je suis contente que tu exprimes enfin le fond de ta pensée. Ç’eût été quand même mieux de commencer par là plutôt que de me rentrer dedans aveuglement comme tu l’as fait. Donc, merci d’expliquer ta position, j’apprécie vraiment. Je vais tâcher de te répondre.
Je ne trouve pas que pratiquer la règle de proximité et l’accord de majorité complexifie la langue. Ça ne poserait pas plus de problème aux dyslexiques qu’il n’en ont déjà. Je ne rappelle pas ce que sont ces deux règles, l’article cité ci-dessus l’explique bien. C’est assez simple en fait. Pour ma part, je trouve que ces deux règles relèvent du bon sens.
Que le masculin représente le neutre depuis le 17e siècle est une décision politique faussement motivée par une simplification de la langue. Bien au contraire ces messieurs ont complexifié l’orthographe et la grammaire qui étaient beaucoup plus libres, simples, transparentes au Moyen-âge car l’écrit était la transposition de l’oral.
<div>Après l’ordonnance de Villers-Cotteret (1539) ces messieurs des classes sociales supérieures ont complexifié l’orthographe en la basant sur l’étymologie gréco-latine. Ils avaient la volonté de créer un marqueur social, de ségréguer les classes populaires et d’interdire le pouvoir aux femmes. La première édition du Dictionnaire de l’Académie française (1694) est sans équivoque : il convient d’adopter « l’ancienne orthographe qui distingue les gens de lettres d’avec les ignorants et les simples femmes.». Ancienne orthographe désigne ici l’orthographe étymologique. L’ objectif est donc bien de confisquer le prestige social et non de simplifier la langue.</div>Quand l’école publique est devenue obligatoire au 19e, l’orthographe et la grammaire ont servi d’outil sélectif et de refouloir. La réforme de l’orthographe de 1990 n’a pas significativement simplifié l’usage de la langue française qui reste terriblement complexe depuis que ces messieurs s’en sont mêlés…
<div>Par la réforme de l’Académie, ils ont aussi supprimé les noms de métiers féminins. Ce qui a plongé les femmes dans une plus grande invisibilité et a nié leurs compétences. Je donne l’exemple de l’art de la médecine et surtout celui de l’accouchement où le savoir des femmes était supérieur à celui des hommes. Des métiers étaient soudainement interdits aux femmes et il y a eu une grande chasse aux sorcières pour purger la société des femmes de savoir.
</div>Donc pour moi, l’argument d’une réforme masculine pour simplifier la langue ne tient pas la route. Il s’agit bien d’une entreprise de soumission des femmes et des classes populaires. Voilà qui répond à ton argument principal.
<div>Concernant la proposition d’un langage inclusif en 2025, je voudrais séparer le bon grain de l’ivraie. Comme déjà dit, je suis favorable à la règle de proximité et à l’accord de majorité. On reviendrait à une forme antérieure à 1635. Je suis favorable aussi à ce que l’on décline les genres dans une phrase quand c’est possible. Par exemple, le général De Gaulle disait « Françaises, Français » et non uniquement « Français ». Il me semble que ça aussi est facile à mettre en œuvre. On dirait le néologisme « iels ou ielles » à la place de « ils et elles ». Là où je suis plus mitigée, c’est l’emploi du point médian suivi des déclinaisons. Je reconnais que c’est compliqué pour les dyslexiques. J’évite de l’employer trop souvent pour ma part en faisant passer l’inclusivité par les autres formulations sus-mentionnées. Et il me semble que Eliane Viennot plaide elle-même pour un usage raisonné du point médian. Voir son ouvrage sur le langage inclusif. </div>
Enfin, je suis pour le retour des noms de métiers féminins qui redonnent aux femmes une juste représentation de soi. Préfèrer compositrice à compositeur, etc.
– « crois-tu vraiment qu’imposer un usage qui n’est pas partagé ni reconnu est une solution durable ? » Je me fais juste le relais d’un courant social de pensée qui prend de l’importance dans notre société et pose selon moi les bonnes questions. L’usage que tu décries est de plus en plus partagé. Je suis moins isolée que tu ne le crois.
– « Est-ce vraiment équitable pour ceux qui n’y adhèrent pas ? crois-tu que cibler une personne en lui reprochant de ne pas employer ton langage est une manière constructive de convaincre ? » J’ai encore le droit d’exprimer une opinion en désaccord sur un forum, on est en démocratie. C’est me prêter un trop grand pouvoir que de supposer que je peux imposer un changement à celles et ceux qui n’y adhèrent pas. Et je n’ai pas ciblé une personne mais un élément de langage. Vois comme tout est outrancier avec toi.
– « ne penses-tu pas que des interventions trop militantes finissent par braquer, même des gens ouverts au dialogue ? »
Eh bien écoute, l’article que j’ai présenté en tête de ce topic a recueilli un accueil très favorable donc je suis satisfaite de l’effet qu’il a produit. Le but était de faire réfléchir et ce but est atteint.-
Dans ma dernière réponse,, j’ai pris sur moi pour ne pas entrer dans ton « jeu » de l’invective personnelle et tu reviens encore à la charge sur le sujet ! et en premier point en plus ! c’est juste hallucinant…..
Je vais d’abord clarifier un point : tu continues à revenir sur une insulte que je n’ai pas prononcée à ton égard. C’est la troisième fois que tu l’évoques alors que j’ai déjà précisé le contexte. Maintenir cette confusion finit par ressembler à une technique de manipulation : ça détourne l’attention du sujet, ça jette le discrédit, et ça empêche d’avancer sereinement dans le débat. Je trouve cela nocif pour les échanges sur ce forum.
Je vais être claire : je me fiche totalement de ce que tu penses de moi. Ce n’est pas le sujet. Et c’est bien là ton problème : au lieu de répondre sur le fond, tu passes ton temps à juger, à détourner, à répéter une insulte que je ne t’ai jamais adressée. C’est une technique de manipulation bien connue, elle est nocive pour les échanges sur un forum.
Dès ta première réponse, tu as choisi la condescendance en qualifiant ma réaction de « vide », sous-entendant que j’étais stupide. d’où les termes cons et crétins qui sont juste des mots familiers pour reprendre les tiens plus « précieux » : je cite, « la vacuité de tes propos », tu modifies sans arret la vérité pour te faire passer pour une victime, encore une technique de manipulation bien connue, qui va aller vérifier?
Belle manière de lancer un débat soi-disant égalitaire. Tu demandes des arguments, mais quand on t’en donne, tu te réfugies derrière un article tout fait. Tu refuses systématiquement de répondre à mes questions — celles qui permettraient de savoir ce que toi tu penses vraiment. Tu les survoles et tu n’y réponds même pas !
Ton ultra-féminisme agressif dessert ta propre cause. Tes interventions respirent la haine des hommes — j’ai encore en mémoire tes sorties sur beto, où ton mépris était évident. Tu crois militer, mais en réalité tu braques et tu exclus. Tu crées l’effet inverse de celui que tu prétends rechercher.
Alors je repose mes questions, puisque tu continues à les esquiver :
– Crois-tu qu’imposer un usage minoritaire soit une solution durable ?
– Crois-tu qu’agresser ou corriger les gens soit une manière constructive de convaincre ?
– Crois-tu que ton militantisme de type « passage en force » rapproche qui que ce soit de tes idées ?
Moi, j’ai répondu à ton article, j’ai exposé mes arguments. Toi, tu refuses d’assumer tes positions autrement qu’en citant des sources extérieures. Ça ne s’appelle pas débattre, ça s’appelle fuir.
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Membre Inconnu
Usager supprimé26/08/2025 à 17:24J’ai répondu à tes questions dans mon poste du 25/08 à 17h22.
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@Lafrite oh ma frite je voulais pas te froisser avec mon post… je comprends ton point de vue et ton agacement 😔 je voulais juste faire mon clown pour changer les idées mais c’est raté 🫤… des fois on tombe à côté… 😅
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Membre Inconnu
Usager supprimé25/08/2025 à 19:30Je partage avec vous, la recension d’un ouvrage d’Eliane Viennot qui peut donner envie de le lire, on ne sait jamais.
Chronique «Historiques»
Rendons le féminin à la langue françaisepar Laure Murat
publié le 17 octobre 2018On se souvient peut-être qu’en 1985, Bernard Pivot avait proposé, lors d’une émission d’Apostrophes, de rembourser quiconque n’aurait pas été conquis par Comme neige au soleil, le roman de William Boyd. L’animateur déclarait même ne prendre «aucun risque» avec cette proposition pourtant hardie, que je reprends aujourd’hui volontiers à mon compte pour recommander la lecture du dernier essai d’Eliane Viennot, le Langage inclusif. Pourquoi ? Comment ? (1). Je vois déjà les yeux qui s’écarquillent et j’entends d’ici les soupirs plein d’aigreur exhalés depuis le quai Conti ou la rédaction du Figaro. Attendez.
Imaginez un petit livre vif, qui dissèque avec autant de clarté et de concision que d’élégance, à la manière d’un polar, le grand roman de la langue française dans son rapport au genre – pas au genre policier, mais au genre masculin et féminin. Le résultat de ce «petit précis historique et pratique» est si passionnant que je m’engage à rembourser celui ou celle qui n’apprend pas quelque chose à chaque page.
Le livre est divisé en trois parties. Les deux premières («La langue française n’a pas besoin d’être féminisée» et «La masculinisation du français») dressent un constat ahurissant pour les profanes, dont je suis : dès le Moyen Age, la langue française disposait de tout l’arsenal nécessaire, grammaire et vocabulaire, pour exprimer très équitablement le féminin et le masculin. Soit par recours à des mots épicènes (commun aux deux genres comme enfant, mécène, ministre…), soit que les noms de métiers ou d’activités, par exemple, existent déjà au féminin : archière, cervoisière, coffrière, ferronne, heaulmière, mairesse, maréchale, portière, jongleresse, chevaleresse, moinesse, doctoresse, chirurgienne, et bien sûr médecine. Même le bourreau avait son équivalent, la bourrelle ! Une ambassadrice était une «dame envoyée en ambassade» – et non la femme d’un ambassadeur, acception inventée sous on ne sait quel prétexte par l’Académie.
Jean de Marconville parle de Jeanne d’Arc «la pucelle, victrice des ennemis du nom Gaulois», Brantôme de la duchesse de Montpensier comme d’une «grande femme d’Etat». Plus stupéfiant, écrivaine et autrice, qui heurtent tant certaines oreilles contemporaines, sont attestées depuis belle lurette : on retrouve dans les archives la trace d’une certaine «Jeanne l’écrivaine», scribe qualifiée ; Marguerite d’Autriche se plaît à rappeler à son neveu Charles Quint qu’on lui écrit en tant qu’«autrice de paix». La grammaire n’est pas en reste. L’accord de proximité, hérité du latin, qui consiste à pratiquer l’accord avec le dernier terme prononcé ou écrit, était monnaie courante. Pierre Nicole, dans son traité De l’éducation d’un prince (1670) parle de «ces pères et ces mères qui font profession d’être chrétiennes» (et non chrétiens). Cet accord «à l’oreille» permet d’ailleurs de choisir à loisir, et cette souplesse est à souligner : «ces hommes et ces femmes sont belles» ou «ces femmes et ces hommes sont beaux». Si bien qu’Eliane Viennot est en droit de dire : «Nous n’avons pas à modifier notre langue, mais à renouer avec ses logiques, en nous appuyant sur ses ressources.»
Comment avons-nous perdu ou négligé, jusqu’à les faire disparaître, ces structures ? La masculinisation à marche forcée, qui doit tout à l’idéologie et rien à la linguistique, s’opère à partir du XVIIe siècle. Les «infléchissements masculinistes» s’observaient déjà avec le moyen français. Le pronom «il» en lieu et place d’un pronom neutre gagne du terrain : «il pleut» mieux que «ça pleut». Mais c’est avec la naissance de l’Académie française (1635) que les choses se gâtent vraiment. Bien que Vaugelas hésite mais préfère l’accord de proximité, Dupleix décrète en 1651 : «Parce que le genre masculin est le plus noble, il prévaut seul contre deux ou plusieurs féminins, quoiqu’ils soient plus proches de leur adjectif.» Pourquoi «plus noble» ?«A cause de la supériorité du mâle sur la femelle», répond Beauzée en 1767, sans autre forme de procès. C’est assez dire que la cause est politique. Le «il» assoit son règne de neutre tout puissant. Si bien qu’en 1847, Bescherelle peut claironner que la langue française s’est «mise en opposition avec toutes les autres langues, en laissant au masculin tous ces nomsauteur, amateur, docteur, géomètre, général, graveur, professeur, philosophe, poète, traducteur, etc. lors même que ces noms désignent des femmes». Si Mme Furtado-Heine est élevée en 1887 au rang de chevalière de la Légion d’honneur et Rosa Bonheur à celui d’officière, Colette recevra sa décoration au masculin en 1920. Même les mots épicènes (commissaire, juge, maire, ministre) devront être employés exclusivement au masculin. Bien sûr, il y eut des protestations, comme celle de ce musicien qui remarque astucieusement en 1847 qu’on dit «lectrices» ou «accompagnatrices», mais dès qu’il s’agit de composer, la langue préfère étrangement parler de «femmes compositeurs»…
Ce catéchisme, en grande partie sédimenté sous la IIIe République, exige désormais un «travail de décontamination». C’est l’objet de la dernière partie du livre («Rendre son langage inclusif»), qui propose des solutions simples et argumentées : renoncer à la plus-value masculine en utilisant des féminins qui sonnent à l’oral comme des masculins (préférer donc autrice à auteure), utiliser la «double flexion» (le fameux : «Françaises ! Français !» du général de Gaulle), ouvrir la foire aux néologismes (iels ou ielles pour éviter ils et elles), adopter l’accord de proximité ou de majorité, intégrer le point médian, etc. Un programme simple et de bon sens, plus en phase avec notre monde, dont la langue est la première à exprimer la vision. En bref, et pour reprendre les mots d’Eliane Viennot : «L’égalité fait du bien.»
(1) Le Langage inclusif. Pourquoi ? Comment ? Petit précis historique et pratique, avec une postface de Raphaël Haddad et Chloé Sebagh, éditions iXe, 2018, 15 €.
https://www.liberation.fr/debats/2018/10/17/rendons-le-feminin-a-la-langue-francaise_1686078/
liberation.fr
Rendons le féminin à la langue française
Le français était bien plus égalitaire au Moyen Age qu’aujourd’hui. La masculinisation à marche forcée n’a eu lieu qu’au XVIIe siècle, comme le montre un essai captivant de l’universitaire Eliane Viennot.
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Bon je ne vais pas mentir, eu un coup de pouce de l’ia parce que j’en aurais eu pour 4 h pour reprendre mes lectures sur différents sites. Je vous ai épargné certaines théories sur les couleurs mais rien de concluant scientifiquement.
La psycholinguistique s’interroge sur les mécanismes mentaux et les structures cérébrales qui permettent l’usage du langage, la sociolinguistique explore les motivations et les causes sociales des variations linguistiques. La règle grammaticale elle-même est un fait sociolinguistique, historiquement ancré dans des hiérarchies sociales. En revanche, l’impact de cette règle sur les représentations mentales des locuteurs relève directement de la psycholinguistique.
La règle grammaticale française selon laquelle le masculin l’emporte sur le féminin n’est pas une loi linguistique immuable ou « naturelle », comme l’a expliqué @inframince. Avant le XVIIe siècle, d’autres règles d’accord étaient courantes, notamment l’accord de proximité, qui consistait à accorder un adjectif ou un participe avec le nom le plus proche (par exemple, « le maître et les écolières sont sorties »). Et tout le reste est vérifié avec différentes sources, tout ça pour la « noblesse supérieure du mâle sur la femelle ».
Des études indiquent également que l’accord de proximité n’a pas complètement disparu:
Pour l’adjectif épithète et le déterminant qui précèdent le nom. Par exemple, des tournures comme « certaines étudiantes et étudiants ». Cela montre que le principe de la prédominance du masculin n’a pas été absolu et qu’il est en réalité le résultat d’une ingénierie linguistique historiquement datée, et non d’un développement que je qualifie de « naturel ».
Des recherches ont établi que l’utilisation de formes masculines pour désigner un groupe mixte (par exemple, « les participants ») génère des représentations mentales déséquilibrées, majoritairement en faveur des hommes. Les locuteurs ont tendance à associer par défaut le masculin générique à une image mentale masculine, et l’image féminine est moins accessible sur le plan cognitif.
Même les termes qui n’ont pas de marque de genre grammatical explicite (comme « l’adulte » ou « les scientifiques »), n’échappent pas à ce biais. Des expériences mesurant le temps de traitement cérébral ont montré que le cerveau associe plus facilement ces termes aux pronoms masculins (« il ») qu’aux pronoms féminins (« elle »). Cette asymétrie de traitement suggère que le cerveau, confronté à un terme non marqué, a par défaut un biais qui favorise l’interprétation masculine. Les auteurs d’une étude du CNRS suggèrent que cela pourrait être dû à la forte association CULTURELLE et LINGUISTIQUE entre ces termes neutres.
Le débat sur l’écriture inclusive est au cœur des préoccupations sociales et linguistiques en France, soulevant des arguments passionnés contre son usage, notamment son illisibilité, son inesthétisme et son caractère artificiel. Des critiques soulignent également les obstacles qu’elle représente pour l’apprentissage de la lecture chez les enfants et son incompatibilité avec les logiciels de lecture pour les personnes en situation de handicap visuel.
Mais une analyse psycholinguistique des stratégies de langage inclusif révèle un paradoxe. Les études montrent que la stratégie la plus efficace pour corriger le biais mental masculin est la « reféminisation », qui consiste à rendre les deux genres explicites, par exemple à l’aide de doublets (« Françaises, Français ») ou du point médian (« Français·e·s »). Ces formes obligent le cerveau à prendre en compte explicitement les deux genres, ce qui élimine le déséquilibre dans les représentations mentales. Ce qui est perçu comme une « difficulté » ou une « fatigue visuelle » pour les critiques est en réalité le mécanisme même par lequel l’écriture inclusive parvient à son objectif cognitif. Le cerveau est contraint de briser son automatisme et de réaliser un effort de traitement qui aboutit à une représentation plus équilibrée.
L’argument d’un « effort inutile » est ainsi réfuté par les données empiriques qui montrent que cet effort a un effet direct et mesurable sur la cognition.
Les arguments contre l’écriture inclusive, tels que la perte d’une logique étymologique ou la confusion des genres , se heurtent à la démonstration scientifique que les représentations mentales stéréotypées existent déjà et sont renforcées par le système grammatical actuel. Les données indiquent que, loin d’être un débat purement esthétique ou politique, le choix des formes linguistiques a des conséquences cognitives concrètes.
De nombreuses langues, comme l’allemand ou l’espagnol, possèdent un genre grammatical qui s’applique non seulement aux personnes, mais aussi aux objets inanimés. La manière dont ces langues encodent le genre varie : le français et l’espagnol ont un système à deux genres (masculin et féminin), tandis que l’allemand en a trois (masculin, féminin et neutre).
Les recherches établissent une corrélation notable entre la présence de genre grammatical dans une langue et des niveaux d’égalité sociale entre les sexes plus faibles dans les sociétés qui la parlent. (Pas toujours j’y reviendrai)
Des études ont montré que les locuteurs de l’allemand et de l’espagnol attribuent des caractéristiques stéréotypées à des objets inanimés en fonction de leur genre grammatical. Par exemple, les locuteurs allemands, pour qui le mot « clé » (der Schlüssel) est masculin, le décrivent comme « dur, lourd et dentelé », tandis que les locuteurs espagnols, pour qui il est féminin (la llave), le décrivent comme « petite, jolie et dorée ». Cela suggère que le genre grammatical influence subtilement la conceptualisation des objets, contredisant l’idée que le genre grammatical est un marqueur purement arbitraire et sans conséquence.
Par contraste, d’autres langues, comme l’anglais (genre naturel) et le turc (sans genre), n’ont pas de système de genre grammatical. En anglais, le genre n’est marqué qu’au niveau des pronoms pour les personnes (« he/she/it »), tandis qu’en turc, ni les noms ni les pronoms ne portent de marque de genre. On pourrait penser que l’absence de genre grammatical élimine tout biais. Cependant, les stéréotypes de genre persistent à travers des marques lexicales et des « noms de rôles » fortement stéréotypés, comme « nurse » (infirmière) ou « mechanic » (mécanicien), qui sont généralement associés à un genre spécifique.
Quant à la société turque, il y a eu des hauts et des bas historiques égalité h/f à inégalité puis il y a eu la république kemaliste après 1923 pour réintégrer les femmes puis freinage etc… Donc la langue neutre VS société qui pèse son poid quand même.
Une étude psycholinguistique comparant des bilingues français-anglais a apporté une preuve directe de l’impact des structures linguistiques sur la cognition. L’étude a révélé que les représentations mentales de ces individus changeaient en fonction de la langue utilisée pour la tâche. En français, les représentations étaient dominées par le masculin générique, alors qu’en anglais, elles étaient basées sur les stéréotypes sociaux. Cette « flexibilité » des représentations cognitives démontre de manière concrète l’influence de la langue sur la pensée, même chez un même individu.
L’hypothèse de Sapir-Whorf qui explore la relation entre le langage, la pensée et la réalité. Formulée par les linguistes Edward Sapir et Benjamin Lee Whorf, cette hypothèse postule que la structure et le vocabulaire d’une langue influencent notre façon de penser, de percevoir et de comprendre le monde.
Historiquement, cette théorie a été scindée en deux versions : une version forte (le déterminisme linguistique), qui affirme que la langue détermine et limite la pensée, et une version faible (la relativité linguistique), qui soutient que la langue influence simplement la pensée sans la déterminer. La version forte est aujourd’hui largement réfutée par la communauté scientifique, car elle impliquerait qu’il soit impossible de conceptualiser des idées pour lesquelles il n’y a pas de mot dans sa langue, ce qui est contredit par l’expérience. Le consensus actuel en psycholinguistique soutient la version faible, qui est étayée par un ensemble de preuves empiriques.
Les recherches sur la conceptualisation du temps fournissent des illustrations claires de la relativité linguistique. Les locuteurs de l’anglais, par exemple, utilisent couramment des métaphores spatiales horizontales pour parler du temps, comme « le meilleur est encore devant nous ». En revanche, Lera Boroditsky a montré que les locuteurs du mandarin, qui utilisent fréquemment des métaphores verticales, conceptualisent le temps sur un axe vertical (« le mois prochain » se disant « vers le bas »). Ces locuteurs ont tendance à organiser mentalement les événements dans l’espace de manière verticale plus souvent que les locuteurs anglophones. D’autres études ont révélé que le sens d’écriture d’une langue (de gauche à droite en français, de droite à gauche en arabe) influence la manière dont les locuteurs organisent mentalement une ligne du temps. Cela suggère que les structures linguistiques de notre langue façonnent subtilement la manière dont nous nous représentons des concepts abstraits comme le temps.
L’influence de la langue sur la perception de l’espace est tout aussi frappante. Les langues utilisent des systèmes de référence différents pour situer les objets : un système « relatif » (ou égocentrique), basé sur la position du locuteur (« à ma droite », « derrière moi »), et un système « absolu » (ou allocentrique), basé sur des points de repère fixes (« au nord », « à l’est »). Les locuteurs de l’anglais et du français utilisent principalement un système relatif.
À l’inverse, les locuteurs du Kuuk Thaayorre, une langue aborigène d’Australie, n’utilisent que des directions cardinales. Pour dire bonjour, ils demandent « Où vas-tu? », et la réponse doit être « Au nord-est ». Boroditsky a constaté que, en conséquence, ces locuteurs ont une capacité innée à s’orienter dans l’espace qui est supérieure à celle des locuteurs de l’anglais. Leur langue les force à maintenir une conscience constante de leur position dans l’environnement. Cette découverte illustre comment les exigences grammaticales d’une langue peuvent forger une aptitude cognitive qui n’est pas présente chez d’autres groupes.
Et un dernier petit truc ….pourquoi les français ont des difficultés à apprendre les langues étrangères :
Bon il y a déjà l’apprentissage lui même, on ne fera pas de commentaire.
Chaque langue a sa propre « musique », c’est-à-dire une gamme de fréquences sonores qu’elle utilise.par exemple, les français.e.s parlent entre 1 000 et 2 000 Hz. Les Anglais quant à eux privilégient les zones de fréquences de 2000 à 16000 Hz, les Espagnols de 125 à 500 Hz, les Russes de 125 à 16000 Hz, etc. Par manque de stimulations, notre oreille peut se « fermer » à certaines fréquences. Le cerveau humain, dès la petite enfance, se spécialise pour reconnaître et reproduire les sons de sa langue maternelle.
* Difficulté d’écoute : Pour un Français, les sons de l’anglais (ou d’autres langues) qui se trouvent en dehors de sa bande de fréquences habituelle peuvent être simplement inaudibles ou difficiles à distinguer. C’est un peu comme essayer d’écouter une émission de radio sur une mauvaise fréquence.
* Problème de prononciation : Puisque l’oreille n’est pas entraînée à percevoir ces sons, la bouche a du mal à les reproduire. La prononciation devient un obstacle, ce qui peut générer un sentiment de gêne et de peur de faire des erreurs.
Bon, maintenant ce que j’en pense réellement, et là ce n’est pas l’IA qui parle. J’ai une vision différente, puisque mon cerveau n’est pas complètement « finito » sur certains aspects, d’où ma dysorthographie. Je vais accorder plus d’importance au fond qu’à la forme, car je ne vois pas vraiment les mots à la lecture, et encore moins leurs accords. Oui, je sais, cela peut paraître abstrait pour vous, mais je convertis tout en image très rapidement. Cela me demande un effort supplémentaire pour ne pas faire de fautes.
Du coup, je ne sais pas si mon influence (réelle) vient de la culture ou de la langue, sûrement des deux puisqu’après introspection, comme pour « les scientifiques » effectivement, je vais plus facilement l’associer mentalement à une image masculine.
L’adoption de l’écriture inclusive me demande autant d’effort et d’énergie que mon orthographe. De toute façon, je suis obligée de me relire mot à mot, en appliquant les règles grammaticales comme à l’école. Vous remarquerez que parfois, je vais faire plein de fautes et d’autres fois pas du tout. Cela dépendra de mon état de fatigue et si je dois y mettre la touche « ortho » ou non pour être prise « au sérieux ».
Même si je comprends l’importance que cela peut avoir… Ma propre règle l’emportera : le fond, l’analyse, l’argumentaire. Puis il y a ma plasticité cérébrale qui commence à prendre un coup de vieux 😅 et se repose sur des automatismes comme beaucoup, et c’est bien moins simple que si j’avais adopté l’écriture inclusive dès mon enfance.
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Membre Inconnu
Usager supprimé25/08/2025 à 22:22Merci infiniment @phoenix73 pour cette longue enquête qui contient plein de pistes de recherches et de réflexions ! Quel boulot, bravo !
Et rassure-toi pour ton orthographe. Même quand tu fais des fautes, le fond de ta pensée reste tout à fait compréhensible. 👍
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Vraiment très intéressant, Phoenix. Merci 🙂
Dernièrement j’ai vu passer qu’en espagnol, le terme non binaire est genré… Non binario, non binaria, en fonction… du genre 🙃🤭
Voilà voilà…. C’était pour la boutade. Un des passages de ton post, @phoenix73 , m’y a fait penser🙄😂
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Franchement rien que de voir les paragraphes sans lire le contenu ça me donne le tourni… décidément… je suis pas motivée … mais je m’ efforce d’inclure un max de gens dans mes paroles meme si franchement les gens m’énervent en majorité…. Sincèrement, certaines vont crisser des dents mais je comprends pas l’utilité de toute cette masturbation mentale ni les insultes et encore moins ce besoin de se justifier…
Je m’exprime comme je peux en essayant le moins possible de froisser ( ce qui est impossible dans cette société de zhumains ! )
Je suis ptetre con, débile, sans argumentations, ni grande verve litteraire etc….
Tout ce que je sais d’expérience c’est que les mots aussi litteraires, scientifiques, developpés et de haute voltige que ce soit ne valent rien sans les actes qui vont avec…
Et les forêts brûlent toujours en attendant🫤😔🙄😑
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Membre Inconnu
Usager supprimé26/08/2025 à 15:02mais completement !!!!!!!!!!
je vais surement choquer et je m’en cogne
c’est de l’enculage de mouche
quand stef m’a dit, ne va pas sur le site tout de suite, elle m’explique repidement, j’ai envie de venir evidement
quand je pense à tout le boulot qu’elle fait sur l’égalité entre les femmes et les hommes au travail,des trucs hyper concrets mais là
inframince à part insulter, brailler et te comporter comme un pittbull, ca sert a quoi, ca aporte quoi aux nanas concrètement
un e apres un mot, bordel, hyper puissant, tu vas revolutioner l’égalite des sexes, mais pkoi on n’y a pas penser avant
en plus j’ai relu les echanges, a aucun moment elle ne te traite d’hystérique
va voir un psy sans deconner, tu dois pas avoir beaucoup d’ami toi ni te marer beaucoup
et personne ne réagit à par PtiVortexEnMouss
stef m’avait parler d un site secure
mais sans deconner, tout est permis ici?
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